Les maladies sexuellement transmissibles

 

 

 

Une infection sexuellement transmissible (IST) est une infection qui se transmet entre partenaires au cours de différentes formes de rapports sexuels : contacts génitaux ou sanguins, rapports oraux, vaginaux ou anaux (muqueuses et fluides corporels). Le Grand Dictionnaire terminologique traite distinctement d’infection transmissible sexuellement (ITS) et d’infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS). Cette infection peut donner lieu à une maladie infectieuse, autrefois appelée maladie vénérienne, le nom provenant de Vénus, déesse de l’amour.

Toutes les pratiques sexuelles qui comportent un contact avec une autre personne (sans protection), ou les fluides génitaux avec un contact direct avec le sang d’une autre personne, sont considérées comme comportant un risque de transmission d’une IST. Chaque IST présente un risque et un degré de gravité différents.

Une IST peut être transmise d’une personne à l’autre par le biais de certaines activités sexuelles ou sanguines plutôt que par d’autres, mais également par d’autres biais (en fonction des maladies). Les bactéries, les champignons ou les virus sont toujours les agents « causatifs ». Il est impossible de contracter une IST d’une personne qui n’est pas porteuse de la maladie. À l’identique, une personne porteuse d’une IST l’a contractée (sauf quelques exceptions[Lesquelles ?]) par contact sexuel ou par contact avec des fluides corporels (dont génitaux et sanguins) avec quelqu’un ayant cette maladie. L’infection peut être multiple (plusieurs agents infectieux à la fois). Elle est fréquemment récidivante à court terme1.

Le risque d’infection peut être réduit par l’utilisation de protections appropriées incluant préservatif masculin (habituellement en latex, mais aussi en polyisoprène pour les personnes allergiques au latex), préservatif féminin en polyuréthane pour l’ancien modèle et en nitrile concernant le nouveau modèle et feuille de latex (pour les cunnilingus, par exemple).

Les maladies suivantes sont essentiellement à transmission sexuelle :

  • la gonorrhée (blennorragie gonococcique) ;
  • la chlamydiose à chlamydiae trachomatis ;
  • le chancre mou ;
  • l’herpès génital ;
  • la trichomoniase ;
  • la syphilis ;
  • les infections mycoplasmiques.

Les maladies suivantes peuvent être transmises par voie sexuelle mais non exclusivement :

  • de nombreuses maladies bactériennes, dont la syphilis ;
  • les parasitoses dues à des ectoparasites, comme la gale ou les poux du pubis ;
  • les maladies virales :
    • les verrues génitales ou condylomes, et le cancer du col de l’utérus, dus à certaines souches de Papillomavirus humain (VPH),
    • les hépatites virales : hépatite B, hépatite C (la transmission de l’hépatite C se fait essentiellement par voie sanguine),
    • le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) responsable du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA).

Bien que la probabilité de transmission des maladies par l’activité sexuelle varie grandement d’une pathologie à l’autre, en général un rapport sexuel peut être considéré comme risqué dans les deux sens : celui de transmettre au partenaire, comme celui de recevoir.

Les professionnels de la santé conseillent des rapports protégés par préservatifs lors de relations sexuelles avec des personnes potentiellement atteintes, ce qui constitue une méthode efficace de prévention. Au niveau d’une population, l’utilisation de préservatifs peut aider à contrôler une épidémie. Dans le cas des infections transmises par le sang, il suffit d’un contact entre son tissu sanguin et le sang contaminé d’une autre personne.

La diffusion des IST est très majoritairement liée à l’activité hétérosexuelle (de par le poids de la « communauté ») même si, historiquement, les prostitué(e)s / travailleu(r)ses du sexe et certains groupes homosexuels ont été les plus touchés. Une raison majeure expliquant la diffusion des IST est l’existence de porteurs sains : ces derniers ne ressentent pas de symptôme d’infection et ne consultent donc pas de médecin, risquant ainsi de transmettre leur(s) IST à leur(s) partenaire(s) du fait de l’absence de prise en charge appropriée (traitement et rapports protégés). Aussi bien chez l’homme que chez la femme, les urétrites (dont la gonococcie ou la chlamydiose) entraînent très peu de symptômes tout en étant à haut risque de transmission.

Lorsqu’un diagnostic d’IST a été porté, il est recommandé au patient d’avertir ses partenaires actuels et anciens pour qu’ils se fassent dépister. Ceci a un objectif triple : bénéfice pour le patient qui risque très probablement de se faire infecter à nouveau si le(s) partenaire(s) actuel(s) ne sont pas traités de façon concomittante, bénéfice pour ses partenaires passé(e)s et présent(e)s qui seront pris en charge à leur tour, et bénéfice collectif en évitant la contamination des futur(e)s partenaires.

Par: Administrateur CNAMGS Le 09 mai 2012

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